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Enseigner en Ontario

Une CAP (communauté d’apprentissage professionnelle) permet à des enseignantes et des enseignants de collaborer et de travailler dans le but d’améliorer le rendement de tous les élèves en se penchant sur la pédagogie et l’apprentissage. Ce mouvement, à la base de la majorité des initiatives pédagogiques instaurées dans les conseils scolaires depuis 2004, permet aux enseignantes et aux enseignants d’acquérir davantage d’autonomie et de pouvoir décisionnel pour mieux répondre aux besoins particuliers des élèves. En somme, il s’agit d’une façon de travailler qui amène le personnel enseignant à occuper l’espace professionnel qui leur appartient.

La position de l’AEFO

L’AEFO croit que la CAP peut contribuer à créer un milieu d’apprentissage dynamique pour les élèves et un milieu de travail positif pour les enseignantes et les enseignants. Elle croit que la CAP peut améliorer le rendement scolaire des élèves tout en allégeant la tâche du personnel enseignant.

L’AEFO estime toutefois que pour atteindre les résultats escomptés, la CAP doit être mise en œuvre dans le respect de la convention collective et des conditions de participation établies par l'AEFO.

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Communautés d’apprentissage professionnelles
Position et initiatives de l’AEFO relativement aux communautés d’apprentissage professionnelles

Contexte

L’AEFO compte près de 13 000 membres qui travaillent dans les quelque 480 écoles de langue française de l’Ontario. Près de 115 000 élèves, soit environ 5,5 % des élèves de la province, fréquentent ces écoles qui sont administrées par 12 conseils scolaires de langue française. Ces conseils ont été créés en 1998, quand les francophones de l’Ontario ont finalement obtenu la pleine gestion de leurs écoles après des années de lutte et de revendications. 

En 2004, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a élaboré, avec l’aide de divers partenaires, la Politique d’aménagement linguistique de l’Ontario pour l’éducation en langue française (PAL). Cette politique a pour objectif de créer, dans les institutions éducatives francophones de la province, des conditions d’enseignement de la langue et de la culture francophones pour la réussite des élèves.

Dès le lancement de la Politique d’aménagement linguistique, l’un des principaux défis a été de trouver des façons d’aider le personnel enseignant à travailler efficacement en contexte minoritaire. Des initiatives ont vu le jour et des ressources ont été développées pour faciliter l’accompagnement de l’élève dans sa construction identitaire.

Ressources éducative de l’Ontario

Dans la foulée de la Politique d’aménagement linguistique (PAL), le ministère de l’Éducation a publié,  en 2009, le cadre d’orientation et d’intervention Une approche culturelle de l’enseignement pour l’appropriation de la culture dans les écoles de langue française en Ontario et,  en 2011,  Un personnel qui se distingue! – Profil d’enseignement et de leadership pour le personnel des écoles de langue française de l’Ontario. Ces documents visent à jeter les bases d’une approche ontarienne de l’enseignement en contexte minoritaire. 

L’AEFO et l’Association des directions et des directions adjointes des écoles franco-ontariennes (ADFO) et l’Association des gestionnaires de l’éducation franco-ontarienne (AGEFO) ont travaillé en partenariat afin de développer des ressources pour leurs membres respectifs. Cette cohésion pour une approche pédagogique unique en Ontario la rend encore plus pertinente et efficace.

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Ressources éducative de l’Ontario

La pédagogie à l’école de langue française (PELF)

Le projet de la pédagogie à l’école de langue française a été développé par la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) à la demande du ministère de l’Éducation des provinces et territoires où le français est la langue de la minorité. La PELF définit une pédagogie propre au contexte minoritaire et offre un concept de formation pour permettre au personnel enseignant de s’approprier cette pédagogie. 

La FCE a également développé un ensemble de ressources destinées au personnel enseignant qui œuvre en langue française.

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Pédagogie à l’école de langue française (PELF)

Ressources pour l’éducation en français de la FCE

L’Association canadienne d’éducation en langue française (ACELF)

L’ACELF est un organisme sans but lucratif pancanadien qui vise à renforcer les capacités des intervenantes et des intervenants en éducation de langue française au niveau de la construction identitaire. L’ACELF offre des occasions de perfectionnement professionnel, d’échange ainsi que des ressources.

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Association canadienne d’éducation en langue française

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Historique

L'éducation a toujours constitué pour les francophones de l'Ontario un domaine important de revendications.

Dès la mise en place du système d'éducation de l'Ontario à partir du milieu du 19e siècle par le pasteur méthodiste Egerton Ryerson, un principe de base a été établi concernant l'éducation en français : la langue française ne bénéficie d'aucun statut officiel, mais les autorités en place la tolèrent dans les écoles fréquentées par les francophones. C'est l'époque durant laquelle on espère que l'assimilation de la population francophone se fera de façon lente, mais constante.

Toutefois, le gouvernement de l'Ontario cherchera par la suite à éliminer progressivement l'enseignement du français. Ce sera particulièrement évident vers la fin du 19e siècle. Au moment où la controverse entourant Louis Riel divise francophones et anglophones au pays, les orangistes de l'Ontario manifesteront leur intolérance en exerçant de fortes pressions. Ce contexte politique favorisera l'adoption d'une série de mesures législatives visant à rendre plus difficile l'accès à l'éducation en français.

Le français interdit

En 1901, l'Ontario adopte une loi qui fait de l'anglais la seule langue officielle des écoles publiques. En 1911, le gouvernement exerce de nouvelles pressions sur les francophones en adoptant une résolution qui fait de l'anglais la langue d'enseignement dans les écoles publiques et catholiques, sauf dans celles où, de l'avis du Ministre, les élèves ne le comprennent pas.

Face à cette discrimination, les Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens s'unissent afin d'organiser une résistance. En 1910, on crée l'Association canadienne-française d'éducation de l'Ontario (ACFEO). Alors que la nouvelle association commence à peine à exprimer ses revendications en matière d'éducation, le gouvernement impose, en 1912, le Règlement 17 qui interdit l'enseignement en français dans les écoles. Le règlement exige qu'à partir de la deuxième année du primaire, l'enseignement en français soit limité à une heure par jour et que, dès son entrée à l'école, l'élève se mette à l'étude et à la pratique de la langue anglaise. Quant aux enseignantes et aux enseignants, ils doivent avoir la compétence d'enseigner et de communiquer en anglais, sinon ils sont congédiés.

Les francophones résistent au Règlement 17; des enseignantes et des enseignants continuent notamment d'enseigner en français en le cachant aux autorités scolaires. Devant cette résistance et après avoir constaté que les élèves de langue française font la transition vers l'anglais, surtout dans les classes supérieures, le gouvernement modifie le Règlement 17 en 1927. À partir de cette date, on tolère à nouveau l'enseignement en français dans les écoles de l'Ontario. Ce règlement demeure cependant dans les statuts jusqu'en 1944 et ce n'est qu'en 1968, avec l'adoption du projet de loi 140, que le gouvernement provincial légalise l'enseignement entièrement en français à l'élémentaire.

Nouveaux conflits linguistiques

Au niveau secondaire, il faudra attendre les années soixante avant de voir de timides réformes relativement à l’enseignement en français. L’éclatement de la question de la langue au Québec ainsi que les revendications franco-ontariennes poussent le gouvernement de l’Ontario à améliorer le sort de la population franco-ontarienne. Ce n’est toutefois qu’en 1968, avec l’adoption du projet de loi 141, que l’enseignement du français au secondaire est reconnu dans la Loi. Les conseils scolaires publics obtiennent alors le droit d’offrir l’enseignement en français dans des entités de langue française qui peuvent n’être qu’une seule classe ou encore une école entière. Il faut souligner que la Loi n’oblige pas les conseils scolaires à offrir l’enseignement en français; plusieurs refusent. Des conflits éclatent dans plusieurs endroits de la province; la crise scolaire de Penetanguishene en 1979 en est un exemple frappant.

La gestion scolaire

En 1984, les francophones de l'Ontario reçoivent un appui majeur lorsque certaines dispositions de la Loi sur l'éducation de la province sont jugées inconstitutionnelles par la Cour d'appel de l'Ontario. On voit, peu après, la création du premier conseil scolaire de langue française à Toronto, suivi de ceux d'Ottawa-Carleton et de Prescott-Russell. Il faudra toutefois attendre jusqu'en 1997 pour que le gouvernement ontarien crée, avec la Loi 104 - Loi de 1997 réduisant le nombre de conseils scolaires, des conseils scolaires de langue française partout dans la province.

Le postsecondaire

Les francophones ont aussi réalisé des gains importants dans le domaine de l'éducation postsecondaire en français. En 1967, le gouvernement de l'Ontario créait 22 collèges communautaires de technologie et d'arts appliqués, dont six étaient bilingues. Ces collèges ont été mis sur pied dans un contexte économique et social où l'industrie exigeait une main-d'ouvre mieux formée pour des emplois de plus en plus exigeants. En 1990, le premier collège entièrement francophone, La Cité collégiale, voit finalement le jour à Ottawa. Un autre collège francophone, le Collège Boréal, dessert le Nord et le Sud de la province.

Il existe quelques universités bilingues en Ontario, soit l'Université d'Ottawa, l'Université Laurentienne à Sudbury, le Collège universitaire Glendon de l'Université York et le Collège universitaire de Hearst. En 2017, le gouvernement ontarien adopte la Loi sur l’Université de l'Ontario français qui devient première et la seule université complètement francophone de l'Ontario. Les premières étudiantes et les premiers étudiants feront leur entrée à l’Université de l’Ontario français en septembre 2021.

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Vidéo, Historique de l’éducation en langue française en Ontario

L'éducation en langue française en Ontario

ontario francais demographieLa province de l’Ontario est la deuxième en superficie au Canada. Avec ses 13 millions d’habitantes et d’habitants, elle est la province la plus habitée du pays.

L’économie, en Ontario, est très diversifiée. Le Sud compte un important secteur manufacturier qui permet d’exporter de nombreux produits, principalement vers les États-Unis. Il suffit de mentionner l’industrie automobile qui se retrouve dans des villes comme Windsor, Oakville, Oshawa et Alliston où sont installées des usines de fabrication de voitures japonaises et américaines. La ville de Toronto, capitale de la province, est au cœur de cette région qui compte pour une grande part dans l’économie de l’Ontario et du Canada.

La région de Windsor et la péninsule du Niagara sont réputées pour la richesse de leurs terres agricoles. Ces régions fournissent de nombreux fruits et légumes qui se retrouvent ensuite sur le grand marché canadien.

L’Est de l’Ontario est reconnu principalement à cause de la capitale fédérale, Ottawa. C’est une région dont le secteur des services est très développé. L’industrie du bois a été, dans un premier temps, à la base du développement de la ville. De nos jours, le secteur de la haute technologie est un moteur économique important de cette région. L’agriculture occupe également une place importante et on y retrouve aussi quelques centres manufacturiers. C’est le cas des villes de Hawkesbury et de Cornwall, directement situées à la frontière du Québec.

Dans le Nord de l’Ontario, les principales activités économiques sont axées sur l’exploitation minière et forestière. L’or est exploité à Timmins, Kirkland Lake et Hemlo, le nickel à Sudbury et le fer à Sault Ste-Marie et Wawa. La ville d’Elliot Lake est reconnue pour ses gisements d’uranium. Des usines de transformation du bois se retrouvent souvent dans les principales villes, ainsi que dans des endroits comme Iroquois Falls, Kapuskasing, Hearst, Geraldton et North Bay.

L’industrie laitière est une activité importante dans le Timiskaming ontarien. La petite municipalité de New Liskeard est au cœur de cette région.

À Thunder Bay, les navires du monde entier viennent prendre livraison du blé canadien en provenance des prairies. Le bois est également une source importante de revenus pour la population locale.

Il est essentiel de vous familiariser avec le milieu dans lequel vous travaillerez. Cela vous permettra, notamment, de mieux comprendre les difficultés particulières que peuvent rencontrer les élèves (p. ex., milieu socio-économique, contexte minoritaire) et aussi d’identifier les ressources disponibles pour appuyer votre enseignement.

Si vous arrivez de l’extérieur de l’Ontario, il est important d’acquérir rapidement quelques connaissances de base sur la géographie, l’histoire et la structure sociale de la province. Familiarisez-vous aussi avec l’histoire et la réalité de l’Ontario français. Le contexte minoritaire dans lequel vivent les francophones de l’Ontario a un impact sur l’apprentissage des élèves et sur plusieurs autres aspects de votre enseignement. Quelle que soit la matière que vous enseignez, vous pouvez jouer un rôle dans le développement de l’identité linguistique et culturelle de vos élèves. C’est là une des missions fondamentales de l’école franco-ontarienne.

Vous trouverez dans cette section des renseignements sur l’éducation en langue française en Ontario.

 

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Enseigner en français en Ontario

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