Bien des gens voient la violence comme une agression physique. Le problème est tou tefois beaucoup plus vaste. La violence est tout acte par lequel on maltraite, menace, intimide ou agresse une personne.
Il existe trois grandes catégories de violence :
- violence physique : blesser une personne physiquement ou endommager ses biens;
- violence émotionnelle : offenser une personne par des insultes ou des injures;
- violence sociale : éviter une personne ou l’exclure d’un groupe et d’un événement.
Les actes de violence se présentent sous différentes formes :
- comportement menaçant : menacer du poing, détruire des biens ou lancer des objets;
- menaces verbales ou écrites : exprimer son intention de causer des souffrances ou des dommages;
- harcèlement : se comporter de façon à humilier, embarrasser, ennuyer, alarmer ou dénigrer verbalement une personne, que ce soit des mots, des gestes, de l’intimidation, de la brutalité ou d’autres activités incorrectes;
- violence verbale : lancer des jurons et des insultes ou employer un langage condescendant;
- agressions physiques : battre, bousculer, pousser ou donner des coups ou des gifles.
Un des meilleurs moyens de prévenir la violence est d’en reconnaître les signes avant coureurs. Ils peuvent se manifester par la parole ou par le geste. Ci-joint des signes avertisseurs de violence :
- visage rouge ou blanc;
- transpiration;
- déambulation;
- tremblement ou agitation;
- serrement des dents ou des poings;
- gestes exagérés ou violents;
- modification de la voix;
- respiration superficielle ou rapide;
- air renfrogné, railleries ou langage offensant;
- yeux brillants de colère ou contact des yeux évité;
- se tenir debout trop près.
Il y a des procédés, des relations et d’autres facteurs professionnels qui augmentent le risque de violence en milieu de travail. Par exemple, le travail avec le public, l’application des règlements, la prestation de services, soins-conseils ou formation et le travail avec des personnes instables. Le risque de violence peut être plus grand à certaines heures du jour ou de la nuit ou à certains temps de l’année, comme tard le soir et aux petites heures du matin, le temps des déclarations pour fins d’impôt, l’échéance des comptes de services publics, Noël, les jours de paye, le temps des bulletins et des rencontres avec les parents et le temps des évaluations du rendement.
Voici quelques conseils pour faciliter la résolution des problèmes :
- essayez de vous mettre à la place de la personne afin de mieux comprendre comment résoudre le problème;
- soyez honnête;
- ne faites pas de fausses déclarations ou de promesses que vous ne pourrez tenir;
- soyez respectueux;
- faites-vous rassurante ou rassurant et proposez des choix;
- évitez d’aggraver la situation;
- trouvez des moyens pour aider la personne à sauver son honneur;
- établissez des règles de base si le comportement déraisonnable persiste;
- évitez de donner des ordres et d’imposer des conditions.
Voici quelques conseils pour faciliter la communication verbale avec une personne qui est stressée ou qui peut être violente :
- centrez votre attention sur l’autre personne pour lui faire savoir que ses propos vous intéressent;
- ne lui lancez pas de regards furieux et ne la fixez pas du regard
- elle pourrait croire que vous lui lancez un défi;
- restez calme et tentez de calmer l’autre personne
- ne vous laissez pas gagner par sa colère;
- restez attentive ou attentif à la façon dont vous parlez;
- parlez lentement, calmement et avec assurance;
- écoutez attentivement et encouragez la personne à parler
- ne lui dites pas de se détendre ou de se calmer;
- gardez un esprit ouvert et restez objectif;
- servez-vous du silence pour l’apaiser;
- reconnaissez les sentiments de la personne et montrez-lui que vous pouvez voir qu’elle est contrariée.
Voici quelques conseils sur la manière de se comporter avec une personne qui peut être violente :
- posez des gestes calmes : posture détendue, mains non serrées et expression attentive;
- tenez-vous à côté de l’autre personne : placez-vous à angle droit plutôt que directement en face d’elle;
- laissez-lui assez d’espace
- une distance de deux à quatre pieds est habituellement considérée adéquate;
- faites de petits mouvements;
- ne faites pas de mouvements brusques qui pourraient être perçus comme menaçants;
- ne vous battez pas
- éloignez-vous en marchant ou en courant;
- demandez l’aide du service de sécurité ou de la police.
Intimidation en milieu de travail
On pense généralement que l’intimidation est une question d’agissements ou de commentaires verbaux susceptibles de causer du tort psychologiquement à une personne ou de l’isoler en milieu de travail. On retrouve généralement une répétition d’incidents ou un modèle de comportement qui vise à intimider, blesser, dégrader ou humilier une personne ou un groupe de personnes en particulier. Ce phénomène est aussi décrit comme l’affirmation du pouvoir par l’agression, mais les agissements qui la constituent peuvent être à la fois évidents et subtils. En voici quelques exemples :
- répandre des rumeurs malveillantes, du commérage ou des insinuations mensongères;
- exclure ou isoler une personne socialement;
- intimider une personne;
- détruire ou entraver consciemment le travail de quelqu’un;
- abuser physiquement ou menacer de le faire;
- retirer des responsabilités sans raison;
- changer constamment les directives de travail;
- imposer des échéances impossibles qui mèneront la personne à échouer;
- retenir des renseignements nécessaires ou donner pertinemment de la mauvaise information;
- plaisanter dans le but d’offenser, verbalement ou par courriel;
- s’immiscer dans la vie privée d’une personne en l’importunant, l’épiant ou la traquant;
- imposer des tâches excessives ou une charge de travail désavantageuse pour une personne;
- attribuer une charge insuffisante de travail créant un sentiment d’incompétence;
- crier ou jurer;
- critiquer constamment une personne;
- rabaisser les opinions d’une personne;
- punir sans raison;
- refuser les demandes de formation, de vacances ou de promotion;
- modifier les effets personnels ou le matériel de travail d’une personne.
Les victimes de l’intimidation peuvent réagir de différentes façons : le choc, la colère, un sentiment de frustration ou d’impuissance, un sentiment de vulnérabilité, un manque de confiance en soi, un moral bas et une mauvaise réputation.
L’intimidation affecte l’organisme en créant un milieu de travail malsain et de nombreux effets, notamment un taux élevé d’absentéisme, un roulement élevé du personnel, un niveau élevé de stress, des coûts élevés pour les programmes d’aide aux employées et employés, un risque élevé d’accidents et d’incidents et une perte de productivité et de motivation.
Si vous pensez être victime d’intimidation, de discrimination ou de toute autre forme de harcèlement, vous devez :
- dire fermement à la personne que son comportement n’est pas acceptable et lui demander d’arrêter. Vous pouvez demander qu’une superviseure ou qu’un superviseur ou un membre du syndicat soit présent au moment où vous communiquez avec cette personne;
- tenir à jour un journal des faits ou un agenda des incidents quotidiens. Inscrivez-y la date, l’heure et une description de l’incident la plus détaillée possible, le nom des témoins et le résultat de l’incident. Il est important de noter leur fréquence et surtout l’établissement d’un modèle pour pouvoir établir qu’il y a intimidation ou harcèlement;
- garder des copies des lettres, des notes de services, des courriels, des télécopies, etc. reçus de cette personne;
- dénoncer le harcèlement à la personne désignée par la politique de votre milieu de travail, votre superviseure ou superviseur ou une gestionnaire déléguée ou un gestionnaire délégué. Si vos préoccupations sont minimisées, passez à l’échelon supérieur de la gestion.
Vous ne devez pas rendre la pareille; vous pourriez passer pour l’auteur du conflit et créer de la confusion pour les responsables chargés d’évaluer la situation et de prendre des mesures.
Il n’y a aucune loi en matière d’hygiène et de sécurité au travail qui traite de ce problème au Canada. Cependant, certaines autorités ont adopté des règlements sur la violence en milieu de travail, problème auquel est liée l’intimidation. De plus, les employeurs sont tenus de protéger leurs employées et employés contre tout risque au travail, qu’il s’agisse d’un préjudice physique ou mental.
À faire
- Encourager tout le monde dans le milieu de travail à agir de manière respectueuse et professionnelle envers toutes et tous. Santé et sécurité au travail | Volet syndical | 9.51 51 de 67
- Avoir un système de déclaration inclus dans la politique sur le milieu de travail.
- Sensibiliser tout le monde au sujet de la gravité de l’intimidation.
- Essayer de résoudre les situations avant qu’elles ne s’aggravent.
- Informer tout le monde de la définition de l’intimidation et du système de soutien.
- Traiter toutes les plaintes sérieusement et les gérer rapidement et confidentiellement.
- Former les superviseures et les superviseurs et les gestionnaires sur la manière de gérer les plaintes et les situations potentielles.
- Encourager les employées et employés à traiter les situations rapidement, qu’une plainte officielle soit soumise ou non.
- Au besoin, avoir une tierce partie impartiale qui aidera à la résolution du problème.
À éviter
- Ignorer les problèmes potentiels.
- Remettre la résolution à plus tard.